Seiko

Marinemaster Automatic Professional 1000m

Image Watch Tanaka

Bien: 3* / Excellent : 4* / Bien : 3*

Infos : Seiko service commercial, Seiko service conception, Kenji, FHI, Tagu San, Allastair, Martin, Henri, Bruno (Rage Diver). Fiche en coopération avec Kenji.

Remarques : Attendue de longue date, la profonde Seiko SBDX011 est la première montre automatique de série de la marque dont l'étanchéité atteint 1000m. On ne s'étonnera pas qu'elle soit de nouveau une Tuna Pro, assurance de la continuité d'une lignée éprouvée, concept qui semble avoir la préférence de Seiko au détriment de la boîte classique. Certains le traduisent comme un manque d'inspiration de la manufacture qui rejoue la saga Seiko commémorative initiée avec la 300m SBDX001/003, réplique imparfaite des 300m 6159-700X Hi-Beat Suwa puis poursuivie avec la SBDX005 600m Tuna, réplique des Tuna pro 6159-7010. La nouvelle 1000m SBDX011 est elle même une évolution de la réédition 600m SBDX005 (info Marketing Seiko JP).

Les dimensions de ces deux Prospex Automatiques qui partagent le même mouvement 8L35 sont proches tandis qu'elles divergent sur nombre de points. La principale différence concerne l'aspect physique de la 1000m auto, bâtie sur la SBBN011 Quartz. Elle en reprend les caractéristiques générales dont la robe Titane + composites intégralement noire qui renforce son aspect professionnel. On remarque également la couronne Ti signée et le verre saphir qui s'associe à un efficace traitement antireflets. Les vis de l'épaulement de la 600m laissent place aux fixations Allen déjà vues sur la SBBN011 quartz, garantes d'une plus grande efficacité du couple de serrage et qui aideront certainement à conserver un aspect esthétique plus favorable que les simples "Philips", souvent mises à rude épreuve avec le temps. Le cadran de la 600m auto et des SSBS/SBBN 1000m quartz avait le mérite d'être clair, celui de la 1000m auto voit sa partie basse surchargée par l'apparition de la nouvelle mention"Marinemaster", loin d'être indispensable et par le "Automatic", autrefois judicieusement situé sous le logo Seiko. Heureusement, les aiguilles gardent leur dessin, la 1000m offrant même des aiguilles au revêtement mat encore plus efficace que celles, brillantes, de la 600m auto. Si la profondeur est suffisante pour tous les usages courants y compris professionnels, on aurait pu s'attendre avec un tel gabarit à plus d'audace technique et à une étanchéité au moins doublée pour servir les nouvelles aspirations d'image et d'excellence de Seiko. En effet, dans le contexte du pouvoir d'innovation du géant Japonais, la SBDX011 semble se situer à un stade intermédiaire. Il paraît en outre très peu probable qu'avec 1000m JIS 7023B Seiko ait ici atteint les limites du potentiel de la boîte Prospex. La SBDX011 est une plongeuse moderne, offrant d'excellentes prestations sous-marines et dont l'intérêt principal est de proposer une alternative automatique aux excellentes SSBS et SBBN 1000m quartz. Un bon choix technique.

En plongée, Kenji (Jap), CMAS * Instructor, PADI MSDT : " Once you figure out the SBDX011 is a SBBN011 with a 8L35 movement one could question why Seiko didn't pull out on a higher depth rating. As it is built the watch is virtually bullet proof. Pros : Big Darth beast, a deep 1000m JIS 7023B Automatic Tuna (at last), finish quality, Hi Tech materials, dive strap, undisputed reliability, ready for decades of scuba action. Cons : Another Tuna ?, 1000m only, where's the deep classic Seiko case like seen with the SD600 ? busy dial with too much literature, specifically the "Marinemaster", allen screws could have been betterly integrated in the case, movement isn't well regulated on mine (+11s/day), strap could prove to be short on cold dry suits. Worth possessing ? yes 3.5 out of 5, performances ? excellent 4/5, price ? very good 3.5/5. 19 dives as of Aug 2009 from 21 to 67m (Izu (Honshu), Okinawa Islands, OZ, New Caledonia, Tahiti... ) "

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Rolex

Sea Dweller Deep Sea

   *Image base Rolex

Bien : 3* / Exceptionnel : 5* / Correct : 3*

Infos : Rolex, ASIT/SVTI, COMEX, Alan.R, Juan, Brigitte (Art of Time WI), Rudy, Martin Frédély, AOG, Patrick, POG, Henri. D.Pfellinck pour le prêt de la montre à l'essai.

Remarques : 2008 restera dans l'histoire pour avoir vu Rolex frapper de son sceau un nouveau millésime de la saga Submariner. Préparée avec soin dans le plus grand secret, la Sea Dweller Deep Sea 3900 s'inspire des expéditions de la Deep Sea Special expérimentale qui servit de banc d'essai à Rolex lui permettant d'établir sa réputation en produisant la plus passionnante et désirée gamme de montres de plongée.

Lors de sa présentation officielle, la Deep Sea 3900 étonna les amateurs qui spéculaient depuis longtemps sur ses caractéristiques et ses dimensions. Le point le plus remarquable étant sans aucun doute le diamètre et la hauteur, limités à seulement 43 et 17.68mm, le tout dans un boîtier d'aspect classique. Une fois révélées, les techniques choisies démontrent à nouveau la grande maîtrise du fabricant. Le nouveau système breveté Ringlock est le coeur de l'ouvrage. Les contraintes de la pression de service ISO 6425, supérieure à 487 bars, imposaient une boîte aux dimensions adaptées avec la contrepartie logique d'une montre lourde et inconfortable. Rolex a fait le choix d'une approche différente. Afin de conserver la finition acier bien connue, le 904L est repris dans une architecture inédite : la pression qui s'exerce sur le verre saphir et sur la boîte est désormais différenciée dans ses effets. Cette technique de découplage "double corps" est mise en oeuvre par l'anneau central durci qui agit telle une entretoise de renforcement et de rigidification de la boîte. Dès lors, la dispersion verticale de la pression appliquée au verre, directement vers le fond renforcé en Titane Grade 5, évite la déformation solidaire de l'ensemble boîte + verre/fond désormais indépendants avec l'intérêt immediat d'une réduction substantielle de la hauteur de boîte, estimée à 2mm. Evidemment, la Deep Sea ne sera pas la plongeuse la plus confortable mais elle est néanmoins remarquablement compacte compte tenu de sa profondeur d'épreuve. A 3900m, la Deep Sea récupère son titre de plongeuse automatique la plus profonde, si on excepte la CX 20.000 ft, un chrono 7750, qui détient ce record depuis 2009.

Le célèbre mouvement chronomètre 3135 poursuit sa fructueuse carrière, son spiral Parachrom lui confère de hautes performances en terme de précision et fiabilité, prolongement logique de la légende. Hormis le surdimensionnement de la boîte, les caractéristiques esthétiques d'ensemble de la Deep Sea sont dans la ligne directe des Rolex Submariner. On retrouve en effet la célèbre couronne triplock réputée infaillible, à juste titre, les aiguilles classiques majorées et enduites de Super Luminova bleu. L'attribut emblématique des Subs, la lunette noire, suit la tendance avec un insert céramique et propose une nouvelle graduation fine à la minute bienvenue. La sérigraphie déjà abondante du cadran de la Sea Dweller 1220m reçoit une ligne supplémentaire "Deep Sea" en dessous du qualificatif Oyster Perpetual Date bien connu. Bien plus discutée, la littérature de l'anneau central, pour le moins ostensible, s'ajoute aux...12 logos (et couronnes) Rolex du réhaut. L'anneau central étant une caractéristique physique encombrante mais incontournable de la Deep Sea, le laisser nu aurait ajouté au caractère technique de la montre. Au contraire, Rolex a choisi de l'habiller, soit... Concernant le bracelet, Rolex fait toujours l'impasse sur un strap caoutchouc plongeur, préférant son type Oyster. La configuration générale se veut plus efficace que les versions précédentes, en réalité les maillons sont jugés faibles sur une telle montre tandis que le nouveau système de fermeture/rallonge ne convainc pas à l'usage. Bien des marques font mieux avec plus de simplicité et d'efficacité.

La conception avancée et les spécifications supérieures de la Deep Sea confirment le retour et la passion intacte de la marque pour les montres de plongée.

Tout comme ses devancières inscrites dans une époque, une conquête, un programme, la Deep Sea 3900 est un formidable démonstrateur du savoir faire de la marque et une très claire mise au point mais également, et pour la première fois sur une Sub, un objet presque froid car surtout issu de la frénétique course à la profondeur et à l'image. Si elle est d'ores et déjà un objet de collection pour tout amateur de la marque, elle ne peut égaler ni même revendiquer la séduction et le charisme de ses aînées. Le surdimensionnement de ses spécifications hors normes poussera logiquement le plongeur pratiquant à la recherche de sa Sub à l'ignorer et lui préférer les vintages, Sub 300 ou la Sea Dweller 1220m plus cohérentes, confortables et adaptées à la plongée de loisir. Elles demeurent ainsi le meilleur choix de la gamme submariner Rolex. Le tarif quant à lui peut-être considéré comme raisonnable selon les critères de la marque. Techniquement passionnante et aboutie en dépit d'un bracelet inadapté, la Deep Sea est un événement exceptionnel et un pas en avant important de l'ère horlogère sous-marine en même temps qu'un défi envers une hypothétique plongeuse mécanique no limit...

En plongée, Ray, CEDIP ***, 4 plongées test : partagée à 54m à Stencil Cay (Saba, Ned Ant), Ilet au Vent 28 m (Ile Fourchue, St Barthélémy, FWI), Sospapin 77m Trimix (Amers : SSW Twin Sisters, Statia, Ned Antillen), Drop Off West tombant 73m Trimix (Statia, Ned Antillen) : " J'estime l'événement à sa juste valeur. La montre de plongée ultime est : parfaitement lisible sous l'eau, étonnamment confortable vu le gabarit mais ce bracelet ne vaut guère mieux que pas grand chose pour un plongeur. L'absence d'un gros strap plongeur est une erreur et leur vaut le bûcher des vanités. Intérêt : aucun si on cherche une Sub Rolex pour plonger, éventuellement intéressante si on en possède plusieurs. Prestations : Concept et réalisation fantastique, finition correcte, bracelet indigne. Prix : RAS, en phase. "

En plongée, JFX, N4 FFESSM, CMAS ***, 3 plongées test, 75m (Trimix) à Dieppe Bay tombant (St Kitts, WI), 61m Pointe Baraccuda, Ilets Pigeon et 23m sur le "Capitaine", Canal de Marie Galante (Guadeloupe, FWI) : " Rolex est toujours une redoutable machine de guerre. Superbe réalisation technique (la boîte). Il faut avoir un rien de recul historique, faire défiler les décénnies de Subs et s'émouvoir aussi de l'instant où elle sortît de sa boîte. La Deep Sea est une impressionnante mais finalement dérisoire réponse à l'aspiration du bleu, toujours plus triomphant. Ca ne se porte pas sereinement et avec élégance à sec parce qu'elle bouge et qu'il faut le lui rappeler sans cesse. Il manque un strap caoutchouc. Le bracelet est une plaisanterie à l'antillaise : hilarante, sarcastique et tendre. Intérêt : incontournable si on a déjà la moitié des 100, 200, 300, 610, 1220m dans les tiroirs, sinon loin d'être indispensable, ni même désirable. Tarif : fixé par Rolex, donc justifié. "

En plongée, Roger, CMAS ***, N4 FFESSM, 2 plongées test. 63m sur 'La Dérive du Petit Sec', (Ilets Augustins, Terre de Haut, Les Saintes, Guadeloupe, FWI), 37m sur 'Cougou l'Enfer'. Amers : NE La Désirade, Guadeloupe, FWI : " Belle coque d'acier bien profilée pour résister aux machoires d'une pression de 500kgs par centimètre carré. L'effort technique spectaculaire est tout à fait digne d'éloges de cette grande maison qui règne depuis plus de 40 ans sur les montres de plongée. Superbe collection. Intérêt général : moyen. Pour un collectionneur accumulant mais pas la Sub du plongeur pratiquant, pas de plaisir à être portée, cas unique dans toute la saga Submariner. Prestations professionnelles du domaine du concept, belle lunette, couronne à l'avenant, luminosité décevante, bracelet petit bras médiocre et inquiétant. Les antillais suggèrent un solide strap caoutchouc rallongé et seccable signé Rolex, ça ne prendrait pas beaucoup de place dans un coffret. "

En plongée, Rudy, E2 N4 FFESSM, CMAS * Instructor, PADI Dive Master : " J'apprécie le retour aux sources sous-marines de Rolex, la Deep Sea est la tool watch ultime, terme tellement galvaudé, (...) il reprend ici de sa force. Elle joue dans la production d'images et des prétentions. Personne ne critique les prestations de base de la Deep Sea et soyons sérieux, le bracelet à langue de chat qui pendouille est charmant (...) exactement ! J'ai la 16610, la 16600 et maintenant la 116660, les prochaines cibles sont choisies : no date moderne, no date vintage. ps : sans le chercher le moins du monde, j'ai suscité l'hilarité générale d'un dock de plongée en Thaïlande ... 'isn't that the new Rolex, 4000m depth rated ? ah ah ah '. Quelqu'un au dernier rang a lancé "you know, big watch, small tools ". C'est facile. Jalousie, évidemment. Intérêt : Excellent en complément d'autres Sub, prestations : exceptionnelles, tout simplement. Prix : négociable. Pour l'équivalent de 5.027€ une montre de 4 jours (swap du vendeur pour une Daytona) j'ai réalisé une excellente affaire."

Témoignage, POG , CMAS ** : " Pas plongé avec mais vue évoluer dans son élément liquide et testée en sortie de plongée d'un instructeur PADI maoussement musculeux. Ce qui frappe en premier lieu c'est la disproportion entre le bracelet et la boîte. Je l'ai essayée en sortant du mouillage en l'ajustant, c'est que les clubs PADI sont très bien équipés question outils horlogers, des hameçons en fait :-) 20 minutes de mer à faire au retour, sympa de me la prêter, thank you Sir. Au poignet, notre super Oyster flippe et le sent passer. La Deep Sea n'attend qu'une seule chose : se positionner dans le sens où l'attraction terrestre est la plus forte, ça m'agacerait vite, tiens. La boucle est complexe, pas intuitive, pas plongeuse ? Rincés et sereins nous revenons au club pour revoir la bête. La finition est correcte, Valérie m'avait prêté une de ses loupes pour jauger des choses dans les boutiques des Turks et Caymans, j'en ai fait usage et s'il n'y a rien à redire, il n'y a pas matière à s'extasier non plus. Avec Patrick nous essayons diverses combinaisons d'emport avec le bracelet. J'ai du mal à contenir une question qui pourrait donner avec mon super accent Parisien : 'are you sure it's the regular bracelet for this watch ?' Le Lou Ferigno PADI de la plongée lirait-il dans nos pensées ? il lance devant notre perplexité : Yeah, there should be a dive strap. 1h de Deep Sea plus tard nous rentrons à l'hôtel avec un rendez vous au buffet du soir sur la plage. Elégant et chic, bien que le polo Lacoste à manches longues taille XXXX²L ait du mal à dissimuler la Deep Sea et les muscles adjacents, notre instructeur Hulk PADI nous présente sa chérie, une jolie Suissesse de bon goût, Sub 1680 bien rodée au poignet et accessoirement PADI OWSI + FSSS instructeur **. Le Dîner ? des discussions passionnées dans la douce brise des Antilles défiscalisées passe à une vitesse folle, non, déjà ? Le surlendemain, notre Hercule PADI nous entraînera sur une profonde à 51m au cours de laquelle ma Sea Dweller était devenue un chrono 7750, avec des poussoirs partout, à partir de 45m. Rolex, c'est l'aventure... Intérêt : moyen, où est l'attraction, la séduction, le charme des Subs ? prestations : sur le papier la plus forte des plongeuses trois aiguilles du monde, luminosité pas si géniale, bracelet inefficace, tarif : abordable "

Témoignage, Patrick , CMAS ** : " Vue, touchée au même endroit que POG. J'aime les Rolex Sub parce qu'elles sont de super plongeuses et des montres agréables à porter. Une Sub est à la fois plongeuse, élégante et confortable. Je peux d'expérience étendre ces trois critères à la Sea Dweller 1220m. Pour la SDDS, le seul critère qui reste c'est plongeuse hard core mais pour pro seulement et quels pro d'ailleurs ? Pour moi la meilleure plongeuse doit aussi être portable sous une chemise ou dans une dégaine casual, là il faut vraiment le vouloir, ça ne marche pas pour moi. L'image et le savoir faire de Rolex ? oui mais qui en doutait ? La Sea Dweller Deep Sea est juste une mise au point sur les plongeuses de plus en plus grosses et profondes, ils ont réussi un coup Marketing qui va durer jusqu'à la prochaine 5000m auto, ou no limit, à moins que la réponse ne vienne de l'encombrant voisin du Nord. Intérêt : l'image de marque, le pouvoir d'innovation, mais peu séduisante. Prestations : la plus profonde, prestations sous-marines sans défaut sauf bracelet du quart monde. Tarif : Bien grâce aux gros discounts. "

Témoignage, Autrichongris, CMAS *** : " Cette nouvelle Rolex surdimensionée semble avoir été conçue en réponse à toutes les légitimes critiques des précédents opus. Lunette intégralement graduée, verre domé, boucle entièrement nouvelle, luminosité enfin digne de ce nom, échappement dernière technologie, étanchéitée massue, rien ne manque. Une très forte présence esthétique qui ne laisse personne indifférent, à réserver aux poignets supportant les grosses montres. Néanmoins elle me laisse vaguement perplexe à l'usage. La boucle sophistiquée (trop ?) s'est ouverte toute seule en plongeant à la piscine (!) et la crémaillère, quand elle est non déployée laisse un espace de jeu trop important sous la boucle. L'anneau intérieur permettant la grosse étanchéité éloigne les aiguilles des index, ce qui me semble gênant. J'ai trouvé :  Rolex a frolé le parfait, et ça m'agace que la marque ne l'ai pas obtenu !"

En plongée, Scott, N4 FFESSM, CMAS ***, 4 plongées test : une plongée partagée à 54m à Stencil Cay (Saba, Ned Antillen), Sec Pâté (82m, Trimix) + Tombant Grand Ilet (75m, Trimix) Les Saintes, FWI + 1 plongée à 'Caye Grand Mélanj' (56m) à Capuchin, Dominica, WI : " L'instant se voulait solennel, historique car vécu dans le temps du plongeur actif ! ... La bête est grosse, massive et très compacte, contenance très appréciée. Belle ? non, on est loin d'une 55XX, d'une 16610, 14060 et même d'une 16600 qui faisaient vibrer par leur finesse (relative) et leur élégance... et voilà qu'en une fraction de seconde, l'attraction se détourne vers les pleins d'essence des Caterpillar. La curiosité est retombée, l'engin n'est plus qu'une boîte, un simple chef d'oeuvre de conception sous-marine et d'étanchéite. La Deep Sea au poignet gauche à l'essai, la Sea Dweller 1220m à droite, prêt à débarquer en trombe chez le AD qui l'a en stock, on a vérifié ce matin pour la 4ème fois en 2 jours, "le client ne reviendra pas, elle est à vous". Nous sortons du lagon de Simpson Bay, gaz à gauche, la Deep Sea s'exécute en fléchissant, gaz à droite, la Sea Dweller est collée à mon poignet, hmmm... Un "floppy" cruiser bât pavillon US, il s'autorise à s'appeler "Not Today", gasp, les Pélicans allaient bien vers l'Est ce matin... La Deep Sea fait le tour des poignets, belle unanimité. Intérêt : passable, pour compléter sa collection de sub, prestations : hors du commun, compacte, performante, vraie plongeuse mais rendez vous manqué avec un beau strap plongeur sobrement signé Rolex. Un merci tout particulier à Brigitte, Alan.R et Juan. A Daniel Pfellinck pour le prêt de la montre, sa confiance, sa générosité et son savoir "bottomless."

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Officine Panerai

Luminor 1950 Submersible Depth Gauge

*Image base Panerai

Bien : 3* / Acceptable : 3* / Médiocre : 1*

Infos : Panerai, Brigitte (Art of Time), Mario.G, Guidoni, METAS, Scott, Max

Remarques : La gamme Submersible du fabricant Italien intègre désormais un profondimètre, une présence indispensable compte tenu de l'histoire de la marque. La PAM193 ne déparreillera pas dans la ligne plongée en adoptant la carrure et les attributs caractéristiques des Panerai Submersible. Le point intéressant concerne évidemment la mise en oeuvre d'un profondimètre parfaitement bien intégré à la boîte grâce à son système de mesure situé sur le fond Titane. Contrairement à JLC et IWC, celui de Panerai est électronique et sous traité à l'extérieur, caractérisant ainsi un certain manque d'audace technique. Le fabricant indique avoir travaillé sur la fiabilité du profondimètre et s'être entouré des précautions nécessaires en faisant approuver son fontionnement par le METAS. En tout état de cause, la PAM193 ne pourra se prévaloir de l'esprit "tout mécanique" et donnera même prise supplémentaire aux détracteurs de la marque. En pratique, le cadran est ouvert et clair pour une lecture efficace. L'aiguille jaune du profondimètre est correctement dimensionnée malgré sa longueur à peine supérieure à celle des minutes. La transparence de l'aiguille squelette sera donc mise à profit en cas de superposition. L'échelle des profondeurs est large, lumineuse et bien graduée de 0 à 20m, elle se resserre ensuite, surtout au delà de 60m. Les avis semblent partagés, d'autres possibilités existaient comme l'extension de l'échelle actuelle 0-20 jusqu'à 40m, quitte à réduire la course de lecture à 80 ou 100m ou à favoriser la lisibilité maximale jusqu'à seulement 12m pour une échelle ouverte plus lisible jusqu'à 80m. Certains encore ont émis le souhait d'une graduation unique jusqu'à 60m tandis que d'autres plébiscitent l'échelle choisie...

Quoi qu'il en soit, le système choisi par Panerai s'avère être un bon compromis, apte à couvrir les utilisations les plus courantes incluant même les plongées aux mélanges. Le temps de réaction annoncé à 1.25s est satisfaisant. Bien que ne proposant pas d'aiguille traînante, la technologie électronique permettra au plongeur de connaître sa profondeur maximale par une simple pression sur un poussoir, rendant ainsi le profondimètre pleinement opérationnel en plongée sous-marine. Un excellent strap plongeur est fourni de série avec un exemplaire de rechange. Le bilan des prestations de la 1950 Sub DG est globalement acceptable. Malheureusement, le tarif est exorbitant; il est encore moins explicable par la nature électronique du profondimètre dont le module offre des caractéristiques similaires aux nombreux et excellents profondimètres électroniques analogiques du marché. La PAM193 sera un choix alternatif coup de coeur pour la marque grâce à son dessin typé, ses fonctions accessibles et réellement utiles au plongeur.

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Jaeger-leCoultre

Master Compressor Diving Pro Geographic

*Image base Jaeger-leCoultre

Discutable : 2* / Discutable : 2* / Médiocre : 1*

Infos : Jaeger-LeCoultre, Brigitte (Art of Time), Patrick Vaersen, Nicolas.F, Serge.K, Wim Kullen. Essais poignets : Don King, JFX, Scott, Max

Remarques : La grande Maison connut une intense activité créatrice début 2000, en témoigne la pléthore de modèles insérés à la collection. Après les premières Master Compressor limitées à 100m pendant plusieurs années, le produit phare de JLC explore de nouvelles profondeurs et de nouveaux horizons géographiques. En 2007, le fabricant proposa une ligne de plongeuses et chronos sous-marins très prometteurs, dont l'étanchéité atteignait 1000m pour certaines. La Master Compressor Diving Pro Geographic est l'une des 10 montres de plongée du catalogue JLC si on inclut la Polaris réédition. L'esthétique générale des Master Compressor est conservée mais la boîte voit son diamètre majoré à 46mm dans le but de mieux intégrer le profondimètre. En effet, l'appendice à 8-10h qui héberge le capteur de pression ne passera pas inaperçu. C'est la solution choisie par JLC pour son profondimètre mécanique qui a fait l'objet d'un dépôt de brevet. Au poignet, bien que proéminent, il trouve finalement sa place. Il est cependant assez exposé et risque de souffrir prématurément des avatars de l'action sous-marine. Evidemment, le surdimensionnement accentué par les larges couronnes de compression ne fera pas de la Geo Diving la plus confortable ni la plus élégante des plongeuses, ce qui est fort regrettable pour une JLC. La date offre un beau dessin mais doit faire face à un disque de second fuseau horaire pour le moins envahissant, si ce n'est loin d'être indispensable. En dessous, on aperçoit une partie du mécanisme actionnant le profondimètre et dont l'aiguille est bien différenciée. Sa pointe effleure de justesse le réhaut, non lumineux, gradué à 80m mais qui présente une sérigraphie jugée trop fine pour la fonction qu'il doit accomplir. Son échelle ouverte est cohérente et constitue un bon compromis. Toutefois, l'absence de toute mémoire de profondeur maximum est fort critiquable et surtout difficilement acceptable à ce niveau.

A 6 heures se trouve le guichet indiquant l'heure locale de 24 villes du monde. Juste au dessus, l'indicateur de marche de circonstance fait office ou compense, au choix, une vraie seconde. Son action mécanique saccadée fait penser à un mouvement quartz, un comble pour l'une des plus prestigieuses manufactures. Le propriétaire n'aura en effet pas la possibilité de s'émerveiller durant de longues minutes sur l'action douce et continue d'une belle grande ou petite seconde. Rédhibitoire ! Quant aux aiguilles squelette, elles sont suffisamment dimensionnées pour surnager au dessus d'une mêlée mécanique confuse dont le cadran situé plusieurs étages plus bas peine à laisser emmerger le logo JLC. Malgré l'initiative enthousiasmante d'un profondimètre mécanique JLC, une finition soignée et de haut niveau, la Master Compressor Diving Pro Geographic est d'abord un produit d'image, à ce titre voir la version incongrue "Navy Seal" en or rose... apte à fasciner une clientèle grand public mais au final inadaptée à la plongée sous-marine. S'ajoute un tarif prohibitif qui ne sera même pas récompensé par l'interaction avec l'utilisateur de l'esprit horloger JLC, une notion absente de cette édition qui sera prompte à désenchanter jusqu'aux plus affectueux plongeurs admirateurs de la Manufacture du Sentier. Décevant...

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Jaeger-leCoultre

Master Compressor Diving GMT

*Image base Jaeger-leCoultre

Discutable : 2* / Discutable : 2* / Discutable : 2*

Infos : JLC, Laurent.S, Brigitte (Art of Time), Jacques.D. Essais poignets : Don King, Max, JFX, Scott

Remarques : La Master Compressor GMT est avec la Diving Alarm la plongeuse de base de JLC par le nombre de complications, c'est aussi la plus profonde de la gamme avec la Chrono tout aussi étanche à 1000m. A contre courant de la majorité des marques, JLC n'a pas souhaité élaborer de procédé spécifique de décompression pour la plongée en saturation, excluant quasi définitivement l'utilisation humaine profonde et limitant le champ d'activités de la Diving 1000m à des immersions mécanisées, essentiellement à vocation publicitaire. Elle est certifiée NIHS 92-11 mais paradoxalement JLC dans sa communication ne revendique pas le statut de montre de plongée de ses produits sous-marins, préférant le qualificatif de 'montre pour la plongée' (?!) ... La carrure en Titane adopte le dessin de ses soeurs Compressor dont la belle lunette non intégralement graduée. JLC propose deux diamètres 44 ou 46.4 mm, les aiguilles ajourées sont un peu courtes, surtout celle des minutes. Elles sont combinées avec des indices très lumineux pour une excellente capacité de lecture en faible lumière. Le nombre réduit de complications permet enfin au logo JLC d'exister et la fonction 24h intégrée au cadran n'est pas trop envahissante cette fois. Elle surplombe un indicateur de marche rectangulaire qui, s'il est conforme aux spécifications ISO6425, est illisible et nous prive encore une fois d'une grande seconde dont le mouvement aurait été l'argument visuel et horloger principal de cette prestigieuse montre mécanique de plongée; une critique certes déjà formulée sur la Geo Diving. En effet, sur cette version presque dépouillée, la présence d'une grande seconde n'aurait certainement pas réduit l'attrait du large cadran qui apparaît comme déserté. Haut de gamme moderne à la finition soignée et en tout point conforme aux chartes techniques régissant le petit monde des montres de plongée, la Diving 1000 GMT est un produit commercial sans passion. Son superbe mouvement maison méritait mieux que cette plongeuse Titane sans vie qui poussera les JLC fans à se tourner vers les réveils sous-marins de la manufacture...

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Jaeger-leCoultre

Master Compressor Diving Alarm

*Image base Jaeger-leCoultre (logo JLC "suspendu")

Bien : 3* / Acceptable : 3* / Discutable : 2*

Infos : JLC, Brigitte (Art of Time), Christophe Biszniewski. Essais poignets : Don King, Max, JFX, Scott

Remarques : Apparue en 2009 dans la gamme Master Compressor, la Diving Alarm perpétue (après un long intermède) la tradition des réveils sous-marins de la marque. Si le diamètre et l'esthétique générale restent inchangés, la Diving Alarm est avant tout la première plongeuse JLC de la série Master Compressor à se présenter sous un jour plutôt favorable. En effet, les aiguilles squelettes déjà connues sont reprises, celle des minutes a été modifiée, elle est plus dynamique et sa longueur, correcte. La lunette acier laisse place à un superbe insert céramique noir qui accentue encore sa forte personnalité. On remarque également la présence d'une grande seconde centrale à qui nous souhaitons une chaleureuse bienvenue. Le cadran avec ou 'sans' logo JLC est sobre et lumineux, le disque et la complication réveil sauront se faire oublier à l'usage. Toutefois, le logo JLC de la version définitive étant imprimé sur le cadran réveil, il se retrouvera, lors de son utilisation, à adopter des positions et des angles inconvenants pour ses admirateurs. Le logo JLC 'flottant' furtif, car invisible sous certaines incidences de l'autre cadran réveil disponible, ne convaincra guère plus et rappelle qu'il était jadis fermement imprimé, hors rotation, sur le cadran de la Deep Sea Alarm Européenne. Alors certes, JLC n'a toujours pas produit une simple plongeuse trois aiguilles, l'association marketing douteuse la liant aux Navy Seals, dont on se demande ce qu'ils feraient d'un réveil sous-marin, est peu incitative, les nouveaux logos 'suspendus/invisibles' ou rotatifs sont contrariants mais au final on se contentera tout de même de la cohérence d'ensemble retrouvée qui fait de la Diving Alarm la JLC plongeuse moderne la plus intéressante du moment, hors réédition.

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