Montres de plongée

(Notre grand bric à brac)

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Les Montres de Plongée / Etancheité des Montres de plongée

Définition : "c'est l'usage que vous faites de la montre que vous portez" dixit Richard, instructeur Padi, de la Dominique aux Caymans, après le ti-punch et grand philosophe devant l'éternel, "jump up" :-) .

Flippés de la norme, rebelles du label et de la classification technique, passez votre chemin et zappez au paragraphe suivant. Nous allons parler de la norme ISO définissant les "Montres de Plongée". Tout le monde connaît ISO et ses normes. Les montres de plongée n'ont donc pas échappé à sa sagacité et la norme qui en résulte porte le doux nom de baptême : ISO 6425 (sous comité de la section Horlogerie) dont la dernière édition date du 01-07 1996.

ISO 6425 nous apprend que le terme "Montre de Plongée" s'applique aux produits suivants :

"Résistance à une plongée dans l'eau à une profondeur d'au moins 100 mètres et disposant d'un contrôle du temps".

-L'appellation doit être désignée dans la langue du constructeur, ex : "Diver's watch 300 m" ou "Montre de Plongée 1524 m", les caractères cyrilliques ainsi que d'autres langues sont acceptés.

-L'échelle de temps de la lunette est de 0 à 60 minutes, elle doit être unidirectionnelle, les graduations clairement identifiables sont de 5 minutes. L'affichage numérique est accepté et doit clairement indiquer le temps. Ces indications doivent être obligatoirement et distinctement visibles dans l'obscurité à 25cm de distance. Une indication doit obligatoirement montrer le bon fonctionnement. (petite seconde)

-indication de fin de vie de pile pour le quartz (obligatoire). Rien de précis sur la réserve de marche des méca.

-La montre doit être antimagnétique (ISO 764) Tests : 3 expositions de 1 minute à un champ magnétique de 4.800A/m, soit environ 0,006 Tesla. La perturbation engendrée ne doit pas excéder 30s/jour.

-Doit résister aux chocs (ISO 1413) Tests : chute accidentelle d'une hauteur de 1 m sur une surface horizontale en bois dur.

-Doit résister chimiquement à l'eau salée (boîte, accessoires)

-Elle doit fonctionner sous l'eau douce et salée (test long)

-Doit démontrer une cohérence et une stabilité des éléments la composant ( boîte et bracelet )

-Doit résister aux chocs thermiques. (mouvement, forme)

-La couronne et autres dispositifs doivent résister à une force d'arrachement extérieure déterminée.

-La montre doit résister à une surpression d'air définie. (injection d'air dans la boîte). La montre est soumise à une surpression d'air de 2 bars et le débit mesuré ne doit pas dépasser 50µg/min.

-Ne doit pas former de condensation (refroidissement, réchauffements rapides, par cycles)

-Doit résister à une surpression d'eau. (étancheité en immersion) : Delta P = (L+1/4L)/10 bar. L étant l'étanchéité annoncée.

Cette surpression doit être portée en une minute et maintenue pendant deux heures.

Exemple pour une Seiko Diver's 200m : Seiko annonce une étanchéité à 200m, selon les protocoles ISO6425, NIHS92-11, JIS7023B, ... l'étanchéité de service est vérifiée à (200 x 1/4) + 200 = 250m, env 25 bars de pression hydrostatique d'épreuve. Cette surpression est portée en 1 min et doit durer 2 heures.

Le constructeur doit indiquer la profondeur maximale et la possibilité d'utilisation en atmosphère complexe. (mélanges gazeux).

Une règle normative (Annexe A) définit les critères d'homologation pour la montre de plongée en saturation.

-Règles idem précédent + non influence des mélanges gazeux : tests longs en saturation et désaturation rapide + surpression d'eau et d'air en atmosphère saturée.

- La nature du mélange utilisable doit être précisé dans la notice.

-Le constructeur doit informer par des marquages distinctifs que la montre peut être utilisée en plongée saturée : "Montre de plongée en saturation, Diver's watch for mixed gas diving" ou autres. (Détails techniques disponibles sur le site ISO.)

Les autres normes

-Site web DIN, ISO, NF (AFNOR) (Moteurs de recherche)

-NIHS édition 2004 avec correspondances ISO

A noter que d'autres organismes peuvent ponctuellement délivrer des certificats ayant un rapport avec les montres de plongée:

-SVTI / ASTI : Association Suisse d'inspection technique.

-EMPA : Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche. (CH)

-Lloyd Certifications Navales.

Repères : 1bar équivaut à 0,986923 atm. 1 bar de pression hydrostatique correspond à 9,86923 mètres d'immersion (arrondi à 10m). Pression absolue lors d'une immersion à 10m : pression hydrostatique+pression atmosphérique. Typiquement, au niveau de la mer, facteur eau douce/eau salée ignoré: 10m équivalent à 2 bars absolus.

Pression : 1 Pascal correspond à une pression de 1 Newton exercée sur une surface de 1m².

1 bar équivaut à : 100 000 Pascal (pa), ou 14.50 psi ou 750.06 mm Hg

Exotique : 1 bar équivaut à 401.86 pouces d'eau

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Quartz ou mécanique ?

Le temps est une des dimensions de la plongée avec la profondeur. Les deux combinés donnent le temps de déco. Les instruments doivent donc être fiables.

Certes on ne plonge quasiment plus avec les tables et les ordi donnent aussi le temps d'immersion. Cependant, fidèle au principe du Qplpplm (qui peut le plus, peut le moins), je m'entoure toujours d'une montre mécanique automatique que je sais fiable avec des minis tables dans la poche.

Les modèles quartz que j'utilise possèdent tous une alarme "pile faible".

Exit donc une montre quartz basique qui s'arrête sans envoi préalable d'un bristol de courtoisie. L'incident est rare, mais néanmoins susceptible de survenir. A moi aussi on me l'a racontée l'histoire du vieux plongeur au profondimètre analogique et à la sous-cutale usée dont la montre à quartz s'est arrêtée. Emphysème sous cutanée, bouillie rosâtre et sapin des alpes...

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 Capacités d'immersion

Qui dit montre de plongée dit étanchéité car l'eau est un élément pénétrant. Qui dit montre de plongée dit résistance aux chocs d'un milieu hostile. Qui dit montre de plongée dit résistance à la pression hydrostatique.

Le débat à fait, fait et fera rage encore longtemps. Impossible de se mettre tous d'accord sur les possibilités de résistance d'une montre dans le milieu subaquatique d'autant plus que les constructeurs en rajoutent une couche. "achetez ma montre étanche à 100m mais prenez un bain à vos risques et périls ! ". Bref, le grand flou Tout serait pourtant plus simple sous la bannière ISO, DIN, NIHS, JIS.

Pression hydrostatique+pression atmosphérique, forces, chocs sont souvent évoqués pour établir le niveau de résistance d'une montre au milieu subaquatique.

Or, curieusement, l'étancheité est rarement évoquée dans les débats.

L'étanchéité, avant d'être un schéma technique est une volonté du constructeur : faire une montre étanche à l'eau et utilisable sous l'eau dès le premier centimètre d'immersion. Ce qui suppose une boîte résistant à la pression, un fond du même acabit et un ou des joints efficaces et disposés aux points névralgiques (fond, couronne...) . cf. ISO 6425.

Pour une montre de qualité même moyenne, on peut raisonnablement supposer que ses éléments protecteurs, à savoir boîte, généralement en acier ou plastique/ résine-dense et verre, puissent résister à une pression d'au moins 5 bars hydrostatiques soit 6 bars absolus, voire bien plus affirme un spécialiste de matériaux composites.

Or, qui n'a jamais eu une montre qui a pris l'eau après s'être simplement lavé les mains ?

La faute à une étanchéité hasardeuse ! Une montre aura beau être annoncée étanche à 1.000m, construite avec du 316L de forte épaisseur, un verre blindé, couronne et un fond vissés, si son étanchéité est inadaptée par accident ou par lacune de conception, elle prendra l'eau à la première immersion.

Si la résistance mécanique du mouvement et du boîtier ne sont pas très difficiles à obtenir pour des valeurs d'immersion courantes, l'étanchéité reste beaucoup plus problématique. Elle est en fait le premier et le dernier rempart de résistance d'une montre immergée.

Pour confirmer le rôle de l'étanchéité, il suffit de regarder les pannes courantes de ce type de montres, elles sont la quasi totalité du temps dues à l'introduction d'eau dans la boîte mettant en cause joints et dispositifs d'étanchéité ou une combinaison de facteurs menant à une défaillance de l'étanchéité. Elles sont plus rarement dues à un arrêt du mouvement causé par une hyperpression (hors chocs et utilisation hors norme).

Fait accablant pour les montres faussement étanches, leurs notices ne parlent que très rarement, voire jamais de remplacement ou de maintenance des joints d'étanchéité.

A l'inverse, les marques ayant accordé un soin réél à l'étanchéité de leurs modèles dès la conception font remarquer l'impérieuse nécessité d'une vérification périodique.

Alors pourquoi certaines marques indiquent-t-elles une profondeur que leur produit ne peut atteindre réellement ?

-Primo parce que 100m ça rassure et ça attire le client. Un argument de vente qui fait pro pour certaines marques. Et rares sont les occasions pour certains clients de ces produits de pouvoir tester la montre à cette profondeur d'autant plus qu'une notice se charge de les en dissuader à la page 67 en tout petit.

-Secondo parce que souvent cette valeur est partiellement réelle. Testée dans des conditions spécifiques, de résistance mécanique par exemple, le boitier résistera bien à 100m ou 10 bars de pression hydrostatique (en conditions réelles) sans se pulvériser ce, en faisant abstraction des qualités d'étanchéité ( tests en surpression d'eau à une profondeur simulée de 100m ) .

Doit-on donc se méfier des annonces d'étanchéité et de résistance des montres ? La réponse est aussi simple qu'aléatoire : tout dépend de qui annonce l'étanchéité !

On peut affirmer que quand Rolex annonce 100m pour sa GMT Master, idem pour IWC et sa Deep One, la résistance à l'immersion est bien de 100m. Ce fait est de notoriété publique.

Ce n'est pas le cas d'une Swatch chrono annoncée à 100m qui à pris l'eau à 42m de profondeur, un beau jour de juillet... Le manuel précisait pourtant que l'immersion n'était pas possible pour des activités telles que la plongée ou le snorkeling, ce qui en dit long sur la confiance que les concepteurs ont de l'étancheité de leurs modèles 100m. Méfiance justifiée et méa maxima culpa ! / désolé Jo ! :-(

A l'inverse, une Casio MM700 acier avec profondimètre-altimètre-baromètre annoncée pour 100m que j'ai utilisé depuis 1989 pour de nombreuses plongées et immersions est toujours en vie, malgré des signes visuels tangibles que l'humidité a fait son office. Elle coule désormais des jours plus paisibles dans mon musée. (à part une petite immersion de temps en temps).

Comment choisir ? : le niveau d'étancheité annoncé d'une montre est variable pour chaque constructeur, les normes de mesure qu'il utilise et ses ambitions. Etancheité, résistance mécanique aux forces et à la pression sont indispensables à la réalisation d'une montre étanche à l'eau et capable de résister à une immersion dans la plage prévue par le constructeur. Ci-dessous un petit florilège des appellations les plus courantes :

"Water resistant" = méfiance, éclaboussures légères.

"water resistant 2, 3, 4, 5, 6... atm" = Choisir au hasard ci-dessous la définition qui vous semble convenir.

Pour le modèle water resistant 5atm :

a) résistant à une pression hydrostatique de 5 atm donc env. 5 bar soit 50 mètres ? (la pression atmosphérique est ignorée).

b) résistant à une pression totale de 5 atm soit 4 bars de pression hydrostatique +1 bar de pression atmosphérique = 40 mètres ?

c) résistant à l'eau (seulement aux éclaboussures ?), fonctionne jusqu'à 5 atm de pression terrestre (conditions sèches, sous le niveau de la mer) ? le choix de l'emplacement de la virgule après le "water resistant" est alors déterminant...

Ou s'agit-il d'une pseudo définition d'une quelconque résistance, si oui alors laquelle ? ... ( vos avis )

-La codification Casio :

-Water resistant 50m = lavage des mains, douche, bain de mer (surface uniquement)

-Water resistant 100m = précédent + snorkeling, plongée sous-marine déconseillée

-Water resistant 200m = précédent + plongée sous-marine à l'air.

-Water resistant 300m = Précédent + plongée sous-marine à l'air.

-La codification Omega : un des rares constructeur à informer des capacités d'immersion de ses montres.

-30/50m : éclaboussures, pluie, fortes expositions à l'eau, bain de mer.

-120m : idem précédent + plongée libre

-200m/300m : idem précédent+plongée sous-marine à l'air + plongée et immersion en atmosphère complexe (mélanges) pour celles qui disposent d'une valve d'échappement des gaz légers.

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  Maintenance : C'est un critère déterminant pour la préservation d'une montre.

1) Bien rincer la montre à chaque utilisation salée, la faire tremper. Sécher avec un chiffon doux.

2) Faire vérifer périodiquement l'étanchéité par un atelier qualifié.

3) Ranger la montre l'abri de l'humidité, de la chaleur et de la lumière pour conserver tout le charme de la belle. Eviter les boîtes hermétiques, surtout pour les montres à capteur de pression.

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Remerciements / Les notes (Scott, Philippe, Maxime, Jean-François)

Un remerciement spécial à Franck et Philco qui hébergent nos pages dans leurs site web. Merci également à ceux qui nous ont apporté leurs témoignages.

Lors de la première mise en ligne, nous recevions des messages d'internautes nous demandant ce que nous pensions de telle montre par rapport à telle autre. D'autres nous demandaient d'établir des tableaux comparatifs et une notation. Drôle d'idée pensions-nous, d'autant plus que les prestations, le prix, et d'autres variables rendaient incohérent un tel classement. Toutefois, le système de note, lui, a fait son chemin. Après tout, pourquoi pas ? Cette nouvelle notation par étoiles a été inaugurée en 2001. Nous nous sommes fixés comme objectif d'être cohérents, réalistes, en ayant à l'esprit que nous aussi, sommes des acheteurs potentiels.

Les notes attribuées font donc fait l'objet de discussions entre passionnés, tous plongeurs pratiquants et fans de montres de plongée. L'unanimité est généralement la règle à quelques exceptions près. Certains ayant même parfois des avis franchement divergents. Il faut de tout pour faire un monde. Et vous qu'en pensez vous ?

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